samedi 6 décembre 2008

Filles de mes jours heureux


A mes deux Filles

Filles de mes jours heureux
Tendres, chères créatures
Douces, belles natures
Resplendissent à mes yeux.

Petites fées câlines
Polissez vos doux charmes
Agitées par vos larmes.
Flot de vie enfantine

Ivre joie coule en vos mains
Prolongement de ma vie.
Tout mon être s'attendrit
Porté par ces chérubins.

Visages ronds, casques d'or
A la peau si fragile
Les sentiments sourcillent.
Belles poupées, soyez encore.

La vie dérobe leurs âmes.
Enfants deviendront grandes,
Pressentir cette offrande,
Plaisir d'être une femme.

Rêveries merveilleuses,
Rires et pleurs resteront.
En ma mémoire glisseront
Mes adorées poupées.


Un œil dans les coulisses

Imaginez le plaisir d'être le petit rat, la minuscule souris sortit d'un de ces trous et d’arpenter les mille recoins du palais des illusions, pour admirer ces fées ballerines.

De derrière l'immense rideau de velours de la scène jusqu’aux coulisses, aux loges, mon regard curieux, un peu coquin, admiratif se glisse. Au fond d’une chaussure, d’un sac, d’un pli de jupon, profiter de divers objets comme cachettes. Me voilà observateur privilégié.

Se faufiler derrière le miroir et recevoir pour soi, tous les sourires accordés au bâton de rouge à lèvres, profiter de tous les clins d'œil réservés au fard à paupière, surprendre toutes les moues du visage se parant de maquillage.

Quel immense bonheur ! Plaisir magique ; recevoir en exclusivité toutes ces faveurs. Etre envouté par la sensibilité de ces petites fées.

Mais comment les remercier, le leur dire, sans se dévoiler ? Toute cette magie s’estomperait d’un coup d’un seul. Décrypter leurs angoisses, leurs sentiments secrets face au miroir. Et que sans nul doute, une âme les frôle, blottie sur leurs épaules, les admire, les croque en avant première.

Mais c’est aussi pour elles, qu’elles se font belles, avant d’offrir leurs silhouettes sur scène et composer leur ballet.

L’instant fatal pour le petit lutin que je suis, la petite souris, le compagnon imaginaire ; le plaisir du rêve s’éclipse. Le spectacle commence. Alors, je cours dans mon fauteuil d’orchestre.


1 commentaire:

Seb! a dit…

Deux beaux poèmes avec une mention spécial pour le premier et cette magnifique déclaration d'amour pour tes deux filles ;-)